À la une: vote crucial en Israël
Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Sundays
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Vote final prévu à la Knesset, le Parlement de la réforme judiciaire qui a mis dans les rues des dizaines de milliers d’Israéliens ces derniers mois. L’Humanité rappelle que s’il est adopté, « le projet de loi privera les tribunaux du pouvoir de s’opposer aux décisions du gouvernement qu’il juge " déraisonnables ". « Ce qui est en jeu, dit le journal, c'est le maintien d’une séparation entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire et si la loi est adoptée ce sera un tournant pour la société israélienne. ». « Le pouvoir a déclaré une guerre d’usure à ses propres citoyens, mais il a réalisé qu’il ne peut pas nous faire taire. Nous ne renoncerons pas à l’avenir de nos enfants ». Propos du chef de file de l’opposition à la Knesset Yaïr Lapid, cité par Libération. Mais le mouvement de protestation dépasse largement l’hémicycle La mobilisation contre cette réforme dure dans la rue et singulièrement à Tel Aviv depuis 29 semaines. Et, au sein même de l’armée, elle fait des émules. Libération a rencontré Yiftach Golov 40 ans, doctorant en bio physique et ancien artificier dans une unité d’élite. Depuis mars, il a tout lâché pour se consacrer à plein temps au mouvement. Mercredi 19 juillet, il a lancé avec plusieurs centaines d’autres une rébellion en déclarant que si la loi passe, ils ne se présenteront pas à leur service volontaire. Vendredi 22 juillet, un millier de pilotes les ont rejoints. Samedi 23, ils étaient 10 000, avec le soutien de plusieurs centaines d’anciens hauts gradés. « J’en ai eu la rage au cœur, raconte Yiftach, mais ce n’était pas un choix. C’est comme notre seconde guerre ‘d'indépendance. » Libération rappelle : « L’armée israélienne, ce sont 170 000 conscrits, mais aussi 450 000 soldats de réserve. Ce refus d’effectuer le devoir de réserviste est tellement fort, qu’il a jeté le pays tout entier dans le chaos. »« Cette semaine, le sort d’Israël comme État démocratique sera tranché »L’écrivain David Grossman le dit dans les colonnes du quotidien Haaretz, une tribune reprise ce matin par Libération. Dans les manifestations de ces dernières semaines, il voit la soif de centaines de milliers d’Israéliens de se retrouver dans « un climat éthique différent ». « On aurait tort, dit-il de négliger ce besoin car pendant des décennies, poursuit Grossman, nous en avons été dépouillés. Le pays a versé dans une réalité violente, vulgaire, polluée. L’escroquerie politique des Ben Gvir et Netanyahu n’était que la signature de l’artiste au bas du tableau général. »La tournée océanienne d’Emmanuel Macron À peine arrivé dans la capitale de Nouvelle-Calédonie, le président de la République enregistrera un entretien pour diffusion dans le journal de 13 heures. Pour le Figaro, Emmanuel Macron, « même à Nouméa, se laisse rattraper par la difficile sortie de ses cent jours d’apaisement ». Une période, dit le quotidien, « entamée avec les casseroles, et conclue avec les émeutes ». Cette tournée de quatre jours dans le Pacifique sud et qui s’arrêtera aussi en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Vanuatu, c’est, nous dit Le Figaro, une « première depuis De Gaulle. Car le président en est convaincu : l’axe France inde Australie qu’il tente de sceller face à la Chine se prolonge en Nouvelle-Calédonie ».Rhodes au cœur de la fournaiseAujourd’hui en France y consacre sa Une, alors que les évacuations ont débuté aussi sur l’île de Corfou. Samedi 22 juillet à Rhodes, ce sont environ 30 000 personnes qui ont dû être mises à l’abri du danger des incendies. Parmi elles, beaucoup de touristes. Comme cette Belge Laurie qui raconte la journée de samedi. « Dix heures, petit déjeuner dans le complexe balnéaire de Kio tari. La fumée noire assombrit l’atmosphère, mais l’équipe les rassure. À 13 heures, tout bascule. Hélicoptères et canadair s’activent juste au-dessus de leurs têtes. Une heure plus tard, la sirène de l’hôtel retentit. » « Et là, raconte Laurie, c'est la panique. Tout le monde courait dans tous les sens. » Et alors qu’une masse de gens part vers la mer, eux choisissent la route. « On s’est dit, soit on cavale, soit on y reste. C’est un automobiliste grec qui les a conduits au bus, direction l’aéroport. La Grèce, dit-elle, c’est terminé ! »