Retraites : la fausse défaite de Marine Le Pen
L'édito politique - A podcast by Europe 1
Alors que le Rassemblement national espérait profiter de sa niche parlementaire pour faire voter l'abrogation de la réforme des retraites, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a finalement retoqué les amendements du parti de Marine Le Pen. Une décision qui, loin d'être une manœuvre politique, s'appuie sur l'article 40 de la Constitution, interdisant toute dépense supplémentaire sans contrepartie. Cette décision, bien que décriée par le RN comme un « scandale démocratique », est en réalité un geste de responsabilité face à l'enjeu budgétaire que représenterait l'abrogation de la réforme. En effet, le coût direct d'une telle mesure est estimé à plus de 30 milliards d'euros, sans compter les coûts indirects. Loin d'être une défaite pour le Rassemblement national, cette situation met en lumière les divisions au sein du parti. D'un côté, les élus des circonscriptions populaires du nord de la France, représentés par Jean-Philippe Tanguy, sont déçus. De l'autre, les électeurs de droite, dont l'aile libérale menée par Jordan Bardella, se réjouissent d'échapper à ce qu'ils considèrent comme une « folie dépensière ». Pour Marine Le Pen, ce moment de répit lui permet de ne pas avoir à trancher entre sa base historique et son électorat de conquête, plus à droite. Mais elle devra bientôt faire des choix, notamment lors de la discussion budgétaire à venir, où elle devra définir sa position sur la réforme des retraites. Notre équipe a utilisé un outil d’Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.