Tombons-nous plus facilement amoureux au printemps ?

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Ah, le printemps ! Les fleurs s’ouvrent, les oiseaux chantent, les journées rallongent… et les cœurs semblent s’emballer plus vite. Mythe romantique ou réalité biologique ? La science s’est penchée sur la question, et plusieurs études suggèrent que le printemps pourrait bel et bien favoriser les élans amoureux.D’abord, il y a la lumière. À la sortie de l’hiver, l’augmentation de l’ensoleillement stimule notre organisme. Selon une étude menée par l’Université de Copenhague, l’exposition à la lumière naturelle augmente la production de sérotonine, un neurotransmetteur lié à la bonne humeur et à la confiance en soi. Or, quand on se sent bien, on est plus enclin à aller vers les autres… et à s’attacher.Cette lumière joue aussi sur la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, dont les niveaux baissent au printemps. Résultat : nous sommes plus éveillés, plus dynamiques, plus disponibles émotionnellement. Une étude italienne publiée dans Psychoneuroendocrinology a d’ailleurs montré que les variations saisonnières de la lumière influencent nos hormones sexuelles, en particulier la testostérone chez l’homme et la dopamine chez les deux sexes — deux moteurs puissants de l’attirance et du désir.Mais l’amour ne se joue pas qu’au niveau chimique. Le printemps est aussi une saison de renouveau social. Les températures plus douces favorisent les sorties, les rencontres, les festivals, les promenades… autant d’occasions où l’on croise de nouvelles personnes dans un contexte agréable. Une étude menée par l’Université du Colorado a observé une hausse significative des inscriptions sur les sites de rencontres entre mars et juin, avec un pic de conversations amorcées dès les premiers beaux jours.Et puis, il y a l’effet psychologique. Le printemps symbolise la renaissance après l’hiver. Il porte en lui une promesse de nouveauté, de légèreté, voire d’aventure. Selon le psychologue américain Richard Friedman, ce changement d’environnement crée un état de réceptivité mentale propice à l’amour : notre cerveau associe inconsciemment les beaux jours à des émotions positives, ce qui rend les autres plus attirants à nos yeux.Alors, oui, tomber amoureux au printemps n’est pas qu’un cliché poétique. C’est un moment où la biologie, l’environnement et la psychologie se conjuguent pour ouvrir les portes du cœur. Comme si la nature nous soufflait doucement : c’est le bon moment pour aimer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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