Pourquoi la Terre a-t-elle en ce moment une “deuxième Lune” ?
Choses à Savoir SCIENCES - A podcast by Choses à Savoir
Durant deux mois, du 29 septembre au 25 novembre 2024, la Lune sera accompagnée, durant quelques jours, d'un autre objet céleste. Vous ne le verrez pas à l'œil nu, mais, grâce à leurs instruments, les astronomes pourront l'apercevoir. Ce visiteur de l'espace est un astéroïde, qui arrive de loin. En effet, il vient de la ceinture d'astéroïdes d'Arjuna. Située près du Soleil, elle est séparée de la Terre par 150 millions de kilomètres. Mesurant environ dix mètres de long, 2024 PT5, c'est son nom, va entrer prochainement dans une zone où la gravité de la Terre l'emporte sur celle du Soleil. Il deviendra donc, pour quelques semaines, le deuxième satellite de notre planète. Il ne se comportera pourtant pas comme la Lune. En effet, son orbite, en forme de fer à cheval, sera plus allongée. Des phénomènes assez fréquents Cet astéroïde passera ainsi assez près de la Terre, à une distance équivalente, tout de même, à cinq fois celle qui nous sépare de la Lune. Pour être captés par l'attraction terrestre, ces astéroïdes doivent avoir une trajectoire particulière et se mouvoir à une vitesse relativement lente, de l'ordre de 3 540 km/h. L'astéroïde restera un certain temps dans l'orbite terrestre, avant de s'en détacher, le 25 novembre prochain, pour aller de nouveau tourner autour du Soleil. Ce n'est pas la première fois que les scientifiques repèrent une "mini-lune". Ils en ont observé une en juillet 2006, restée en orbite autour de notre planète durant une année entière. D'autres ont été découvertes en 2020, puis en 2022. Et quant à 2024 PT5, son retour est même prévu en 2055 ! Les astronomes auront donc une occasion supplémentaire de l'observer. Pour certains chercheurs, un astéroïde finirait toujours par se détacher de sa formation initiale pour se rapprocher de la Terre et être entraîné dans son orbite. Mais les astronomes ne le remarquent pas toujours. De fait, la petite taille des objets célestes concernés empêche souvent de prendre en compte ces phénomènes d'attraction, qui font intervenir des forces gravitationnelles concurrentes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.