Que s'est-il passé à Mayerling ?
Choses à Savoir HISTOIRE - A podcast by Choses à Savoir
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Le 30 janvier 1889, l'archiduc Rodolphe, seul fils de l'Empereur d'Autriche François-Joseph et de l'Impératrice Elisabeth, dite "Sissi", est retrouvé mort dans son pavillon de chasse de Mayerling, à quelques kilomètres de Vienne. Près de lui, gît, morte elle aussi, sa jeune maîtresse, la baronne Marie Vetsera. La thèse du suicide courut aussitôt. On ne sait si les deux amants se seraient suicidés en même temps ou si le prince avait d'abord tué sa maîtresse avant de retourner l'arme contre lui. De fait, plusieurs témoignages dépeignent l'archiduc comme très déprimé à cette époque de sa vie. Quelque temps avant sa mort, l'archiduc aurait eu une dispute violente avec son père, qui l'aurait sommé de rompre avec la baronne Vetsera. Le jeune homme aurait d'abord refusé, puis accepté finalement. Mais sa maîtresse lui annonçant qu'elle était enceinte, les deux amants auraient finalement décidé de mourir ensemble. Rodolphe aurait même écrit une lettre à sa mère, où il expliquait son geste fatal. Enfin, on a également découvert des lettes d'adieu que la baronne Vetsera a adressées à sa famille. Certains historiens ne croient pas au suicide et pensent plutôt que l'archiduc Rodolphe a été assassiné. Ils se fondent notamment sur le témoignage de l'Impératrice Zita, femme du dernier Empereur d'Autriche, Charles Ier. En 1983, l'Impératrice, alors très âgée, assure que l'archiduc a été assassiné. Selon la souveraine, la raison serait à chercher dans un hypothétique complot, fomenté par l'archiduc Jean de Habsbourg-Toscane, cousin de Rodolphe. Celui-ci aurait cherché à renverser François-Joseph, pour s'emparer du trône d'Autriche, la Hongrie, qui faisait partie de la Double Monarchie, revenant à Rodolphe. D'après Zita, on aurait assassiné ce dernier parce qu'il refusait de participer à la conspiration. Pour d'autres, c'est au contraire l'implication de l'archiduc Rodolphe dans cette machination qui, attirant l'attention de la police autrichienne, aurait précipité sa perte. Les deux archiducs étant opposés au conservatisme de François-Joseph, le complot aurait dû aboutir à l'instauration de régimes libéraux dans les deux pays. Ceci étant, l'Impératrice Zita n'apporte aucune preuve concluante pour étayer ses dires. Le débat reste donc ouvert. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices