Que contiennent les sarcophages de plomb découverts sous Notre Dame ?
Choses à Savoir HISTOIRE - A podcast by Choses à Savoir
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Dans le cadre du vaste chantier de rénovation qui a débuté après l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, les archéologues ont fait des découvertes intéressantes. Sous la croisée du transept de l'église, ils ont en effet trouvé deux sarcophages en plomb. Ce métal favorise d'ordinaire la conservation des dépouilles. Ce qui n'a pas vraiment été le cas, ici, en raison d'une certaine détérioration des cercueils. Il a été facile de retrouver l'identité de l'une des personnes reposant dans ces sarcophages. En effet, une plaque à son nom a permis d'identifier un chanoine de la cathédrale, nommé Antoine de La Porte et décédé en 1710. Il aurait occupé ses fonctions durant plus de 50 ans. L'individu trouvé dans le second sarcophage garde pour l'instant son mystère. En effet, on n'a pas pu l'identifier. Cependant, les scientifiques ont pu recueillir certains renseignements sur lui. Il s'agirait d'un homme jeune, âgé de 25 à 40 ans. Il présenterait une légère déformation crânienne et aurait sans doute souffert de la tuberculose. D'autres indices laissent à penser que la personne placée dans ce cercueil était un cavalier. La découverte de ces deux sarcophages n'a rien d'exceptionnel en soi. En effet, il était d'un usage assez courant, au moins jusqu'au XVIIIe siècle, de se faire inhumer dans une église. C'est ainsi qu'on estime à environ 300 les personnes qui ont choisi Notre-Dame de Paris pour dernière demeure. Mais cette forme d'inhumation était réservée à une mince frange de la population. Il s'agissait d'abord d'ecclésiastiques, comme le chanoine de La porte qui, au surplus, était attaché à Notre-Dame. Puis venaient les gens fortunés. Il fallait en effet de l'argent pour se faire enterrer dans la plus prestigieuse église de Paris. Qui plus est dans un sarcophage de plomb, ce qui était très coûteux, et à un endroit, la croisée du transept, rendu plus sacré par la proximité du chœur et la présence, jusqu'au début du XVIIIe siècle, d'un jubé surmonté d'une grande croix. Ce type d'inhumation était donc considérée comme un privilège. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices